Définition et usages de la salle blanche

Construite et maintenue stérile par divers procédés spécifiques et rigoureusement contrôlés, la salle blanche est incontournable dans de nombreux domaines. On n’y pense pas toujours, mais énormément de matériels et de produits utilisés au quotidien y sont fabriqués. Mais qu’est-ce qu’une salle blanche ? Comment sa stérilité est maintenue ? Dans quels domaines est-elle indispensable ? Ce guide répond à vos questions.

Qu’est-ce qu’une salle blanche ?

Également appelée salle propre, la salle blanche est un milieu stérile régit par la norme ISO 14644-1. Des contrôles stricts sont régulièrement effectués pour que la zone respecte les règlementations concernant la présence de particules. Notons qu’il n’est plus question de la poussière qu’on peut voir, mais réellement du domaine de l’invisible. Les particules si vivement contrôlés sont en effet microscopiques, mais leur présence peut sérieusement nuire aux produits fabriqués et manipulés dans les salles blanches.

Plusieurs facteurs sont continuellement contrôlés dans le but de maîtriser la concentration particulaire. Ainsi, des experts s’assurent que la température, l’humidité et la pression de l’air respectent toujours le niveau imposé pour que la zone respecte les normes.

En plus des contrôles rigoureux et réguliers, plusieurs règles sont respectées pour ne pas corrompre la stérilité de la salle propre :

• Règlementation stricte de l’accès avec un protocole de stérilisation à l’entrée
• Utilisation d’équipement approprié : combinaisons, gants, surchaussures et de nombreux autres accessoires que les laboratoires peuvent se procurer sur des sites spécialisés comme conformat.com.
• Interdiction de tout élément pouvant retenir les particules interdites (pas de bijoux, pas de maquillage, pas de nourriture, etc.)

Notons que les protocoles de stérilisation et le niveau d’exigence des conditions de propreté diffèrent d’un secteur d’activités à l’autre.

Zoom sur les domaines où la salle blanche est primordiale

La salle blanche est indispensable dans les domaines où toute forme de contamination environnementale est proscrite. Il s’agit des domaines de fabrication de produits et d’équipements de haute précision et dont la présence ne serait-ce que d’une infime poussière peut engendrer des conséquences graves.

Parlons en premier lieu du domaine des nanotechnologies, incluant par exemple la nanotechnologie médicale, où on fabrique et manipule des nano-objets. Et on ne s’en rend pas toujours compte, mais la nanotechnologie est présente bien plus qu’on ne le pense dans notre quotidien. Sachez par exemple que les puces électroniques utilisées dans nos cartes mémoires et nos mobiles sont constituées en grande partie de composants nanométriques. Ces pièces sont manipulées dans une salle blanche parce que la moindre poussière peut en corrompre la fabrication et donc provoquer une malfaçon ou un dysfonctionnement.

Les laboratoires pharmaceutiques, biomédicaux ou cosmétiques sont également des zones propres et ce sont d’ailleurs parmi les catégories de salle blanche les plus exigeantes étant donné la délicatesse des actes qui y sont réalisés. Qu’il s’agisse de conception de médicaments ou de produits cosmétiques, d’analyses biomédicales ou de manipulations de composants délicats, un strict respect du protocole de propreté est indispensable.

D’autres secteurs disposent de salles blanches : biotechnologie, bactériologie, industrie agroalimentaire, constructions d’équipements spatiaux, hôpitaux (ex : blocs opératoires), etc.

Zone ultrapropre et ultra contrôlée, la salle blanche est bien plus utilisée qu’on ne le pense parce que de nombreux domaines ont besoin de cet espace stérile. Dans l’industrie spatiale, dans l’agroalimentaire ou encore dans le domaine de la médecine et de la santé, c’est un espace incontournable pour fabriquer et manipuler des composants sensibles. Le strict respect des normes est obligatoire dans les salles blanches parce que la moindre contamination peut entraîner des conséquences graves et irréversibles, comme les infections nosocomiales des blocs opératoires.