« Smart agriculture : moins de pesticides et plus de rentabilité grâce aux datas » Explications par Grégory Labrousse.
Les pesticides n’ont pas le vent en poupe. Depuis le 1er janvier 2017, les communes ont interdiction d’utiliser des pesticides chimiques dans les espaces ouverts. En agriculture, la tendance est à la baisse depuis bientôt une dizaine d’années et est encouragée par le plan Ecophyto et la mise en place des Certificats d’Economie de Produits Phytopharmaceutiques (CEPP).
« En janvier 2017 le dispositif des Certificats d’Economie de Produits Phytopharmaceutiques a été adopté par les parlementaires français. Il est similaire aux Certificats d’Economie d’Energie mis en place dans le secteur de la construction/rénovation en 2005. Les certificats attestent des incitations aux économies mises en place par les distributeurs de produits phytopharmaceutiques à l’attention des utilisateurs professionnels. » Explique Grégory Labrousse. Le fondateur de nam.R, start-up à l’origine du premier “digital twin” du territoire français pour la transition écologique, ajoute que, depuis 2018,le plan Ecophyto accompagne les exploitants agricoles dans une utilisation raisonnée et diminuée des produits phytopharmaceutiques (engrais et pesticides). « Le réseau des fermes DEPHY a été créé dans ce cadre. Il compte aujourd’hui 3000 fermes pilotes qui expérimentent une agriculture plus économe en produits phytosanitaires pour élaborer, partager et mutualiser les bonnes pratiques en la matière. Ces fermes sont à la pointe du dispositif des CEPP et ont contribué à élaborer une centaine de projets éligibles au dispositif. »
Sur le plan économique, la diminution de l’utilisation d’intrants n’a pas d’impact négatif. Les récents travaux de Nicolas Junier-Molain démontrent qu’il n’y a pas de lien entre l’utilisation de pesticides et les rendements agricoles. Dans l’échantillon étudié par le chercheur, 77% des exploitations affichent à la fois un faible usage des pesticides, une haute rentabilité et une haute profitabilité. L’équipe du chercheur affirme qu’une diminution moyenne de 30% des intrants agricoles chimique est possible sur l’ensemble des exploitations françaises.
Big data et CEPP, un match gagnant
Quel est le rapport entre l’agriculture, les CEPP et le big data ? Une place est à prendre sur le marché du conseil auprès des obligés (les distributeurs de produits phytopharmaceutiques) et des éligibles (les agriculteurs) aux CEPP et d’autres acteurs de l’environnement et de l’agriculture. D’un côté, la mécanique financière et opérationnelle derrière la mise en place des projets de CEPP demande une expertise métier. De l’autre un acteur capable de synthétiser avec le bon outil cartographique toutes les données concernant les exploitations et l’état de leurs parcelles, leurs pratiques en matière d’intrants chimiques et d’autres facteurs utiles accélérerait la mise en place des CEPP.
Pour plus d’info, visitez ce site : namr.com