Sportifs, attention à la tendinite
Sportif débutant, amateur ou sportif de haut niveau, chacun peut être concerné. Vous la connaissez peut-être, cette douleur lancinante, un peu comme une brûlure. Elle se manifeste près d’une articulation – coude, poignet, épaule, hanche, genou ou cheville – et ne vous lâche plus, même après quelques jours de repos forcé. Eh bien prenez votre mal en patience, car face à la tendinite, ces quelques jours risquent bien de ne pas suffire.
À quoi ressemble un tendon ?
Si vous vous trouvez dans cette situation pénible, passez un coup de téléphone à votre coach sportif pour remettre votre entraînement à plus tard,et prenez le temps de lire ces quelques lignes. Rassurez-vous, vous n’êtes pas seul. Un tiers des sportifs passe par la case tendinite à la suite d’un effort trop intense, de gestes répétés, mal adaptés ou d’un échauffement insuffisant.
Bien qu’elle soit courante, il convient de ne pas prendre cette inflammation des tendons à la légère parce que mal soignée, elle peut devenir chronique et handicapante.Savez-vous comment se présente un tendon ? C’est une attache qui relie l’os au muscle qu’il doit faire bouger. Imaginez le caractère contraignant de ce boulot…
Il existe deux sortes de tendons : les tendons sans gaine, comme celui du biceps du bras, et les tendons entourés d’une gaine, comme ceux de la main. La fameuse gaine a pour rôle de sécréter du liquide synovial afin de lubrifier le tendon et d’en faciliter le mouvement.
La corde qui s’effiloche, ça vous parle ?
Lorsqu’ils subissent un effort prolongé, soutenu ou répétitif, les tendons sont sujets à des déchirures ou à des frictions avec la gaine qui les entoure. Ils réagissent à la manière d’une corde qui s’effiloche, ce qui entraîne une réaction inflammatoire traduite par un gonflement et une douleur localisés près du tendon atteint.
Les sportifs sont habitués aux maux du corps engendrés par l’exercice mais doivent rester attentifs aux signes d’une tendinite. Car cette blessure, gênante au départ, peut dégénérer en tendinose si le tendon n’a pas le temps de guérir. Il s’agit d’une dégénérescence du collagène du tendon corsée par de possibles adhérences aux tissus alentours. Cette pathologie peut mettre plusieurs mois à guérir là où une tendinite prise à temps aurait mis deux semaines.
Notez que souffrir d’un tendon entraîne de mauvaises réactions en chaîne. On a tendance à compenser cette faiblesse en sollicitant de façon démesurée d’autres articulations, les blessant à leur tour.
Consultation et adaptation
Difficile de déterminer soi-même si l’on souffre bien d’une tendinite et surtout, difficile d’estimer son degré de gravité. Il est conseillé d’avoir recours à un examen clinique réalisé par un médecin du sport, par exemple, dont la spécialité est la kinésithérapie ou la rhumatologie. Il ausculte le patient en faisant bouger l’articulation douloureuse de manière précise. Souvent, une échographie ou une IRM permettent de préciser le diagnostic. Il faut aussi décortiquer le quotidien et identifier l’activité qui provoque le mal afin de l’arrêter ou de la réaliser autrement.
Bien souvent, l’unique moyen d’atténuer la douleur est de lever le pied (au sens figuré du terme et parfois au sens propre). Le traitement d’une tendinite commence par une prise d’anti-inflammatoires avec glaçage de la zone enflammée pour atténuer les gonflements et la brûlure.
Des séances de kinésithérapie sont vivement recommandées pour mobiliser doucement le tendon, l’articulation proche ainsi que les muscles alentours.Par la suite, lorsqu’on vous le permettra et sous certaines conditions, vous pourrez reprendre une activité physique encadrée par un coach pour commettre le moins d’erreurs possible. Attention à ne pas aller trop vite en besogne, sous peine d’anéantir tout le travail effectué.
Crédit photo : https://pixabay.com/fr/users/andreas160578-2383079/
Crédit photo : https://pixabay.com/fr/users/Wokandapix-614097/